Mission suite à un déversement d'hydrocarbures dans la baie Kwë

© R. Atiti

En raison d’un incendie criminel survenu le 14 décembre 2020 sur le centre de maintenance de la mine de Vale NC, des fûts en plastique contenant des huiles ont fondu. Ces dernières se sont déversées et ont été lessivées durant l’intervention des pompiers.

Les employés du complexe ont estimé les volumes à près de 10 000 litres dont la moitié se serait déversée dans la rivière Kwë.

 

OBJECTIF

  • Caractériser les potentiels impacts engendrés par la pollution.

 

MÉTHODE

L’OEIL s’est rendu sur le terrain le lendemain de la pollution puis un mois et demi après. Deux cours d’eau ont été prospectés. La rivière Kwë a été échantillonnée en deux points situés en aval de la zone incendiée pour suivre l’évolution de la pollution. La rivière du Trou Bleu, située en dehors de la zone d’impact a permis d’avoir un point de comparaison pour évaluer la perturbation et aider à l’interprétation des résultats. Des observations visuelles ont été menées dans le but de trouver d’éventuels signes de perturbation du milieu ainsi que des prélèvements de diatomées, d’eau et de sédiments. À noter qu’à la publication du présent rapport d’activité, la nature exacte des substances déversées n’avait pas été communiquée.

 

COLLABORATION

  • Conseil scientifique de l’OEIL
  • Partenaire : Vale NC
  • Prestataires : Artemis, CDE, INRAE

 

RÉSULTATS

Mission du 15 décembre 2020

La pollution a été confirmée par les observations visuelles et les analyses d’eau témoignant de la présence d’hydrocarbures dans la rivière Kwë. Aucune mortalité d’espèces végétales ou animales n’a été constatée. Plusieurs poissons vivants ont été observés sans signe de perturbation au niveau du radier de la Kwë. Les concentrations en métaux et fluorures dissous, potentiellement contenus dans les produits anti-incendie des pompiers, se sont révélées normales

Mission du 1er février 2021

La mission conclut à l’absence de perturbation au niveau des stations prospectées sur la rivière Kwë, que ce soit sur l’eau, la faune ou la flore. L’écoulement du cours d’eau, accentué par de fortes pluies, semblent donc avoir évacué les hydrocarbures des sites étudiés.

Les résultats concernant les diatomées et les sédiments ne permettent pas de conclure à un impact lié à l’incident du 14 décembre 2020.

 

 

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