Transports maritimes

Puisque la Nouvelle-Calédonie est une île, les importations et exportations de marchandises se font essentiellement par voie maritime.

En dehors des produits frais, la plupart des marchandises sont acheminées sur le Territoire en porte-conteneurs. Les matières premières sont quant à elles transportées par des vraquiers, des méthaniers ou des pétroliers. Ainsi, en 2009, près de 1 000 navires commerciaux ont transité par le port autonome de Nouméa. En 2011, ce sont plus de 5 millions de tonnes de marchandises qui y ont été débarquées.

Le secteur minier utilise aussi ce moyen de transport pour acheminer le minerai des sites d’extraction aux usines, pour approvisionner les usines en combustibles et pour exporter les métaux produits ainsi que le minerai brut. L’intensification de l’activité minière tire à la hausse le trafic maritime de la Nouvelle-Calédonie. En 2010, près de 3 millions de tonnes de marchandises ont transité au sein de l’archipel dont 97 % concernent le transport du minerai de nickel en provenance des centres miniers pour l’usine de Doniambo. A l’intérieur de l’Archipel, entre les îles, près de 100 000 tonnes de marchandises ont été transportées en 2010.

Le transport maritime de personnes est secondaire par rapport au mode aérien mais il existe quelques compagnies qui acheminent des passagers entre les différentes îles.

Les bateaux sont sources de plusieurs types
de pollutions pour le lagon

Selon le dernier recensement de la population, un ménage calédonien sur dix possède un bateau à moteur. Ces bateaux permettent aux plaisanciers de sillonner le lagon, de se rendre sur les îlots et de visiter l’archipel. Il s’agit donc essentiellement d’embarcations à moteur de petite taille. Mais quelques gros yachts et de nombreux voiliers parcourent les eaux du lagon.

Le lagon est également un haut lieu pour le tourisme de croisière et plus d’une centaine de paquebots dessert chaque année les différentes escales touristiques proposées en Nouvelle-Calédonie, que ce soit sur la grande Terre ou sur les îles Loyauté.
Les pressions environnementales engendrées

Le développement du trafic maritime nécessite des aménagements. On construit des digues, des jetées, des pentes de mise à l’eau, des petits ports de plaisance ou aussi parfois des ports en eaux profondes et de longs quais pouvant accueillir les navires de grande taille. Ces aménagements modifient le littoral et les écosystèmes côtiers. Ils peuvent également modifier la circulation des masses d’eau.

Mais ce n’est pas le seul impact du trafic maritime. En effet, les bateaux polluent le lagon de plusieurs manières :

  • certains bateaux ont des fuites de carburant ou de lubrifiant, plus ou moins contrôlées ;
  • les peintures antifouling utilisées pour protéger les coques sont particulièrement nocives pour les organismes marins ; elles contiennent des contaminants organiques ;
  • les bateaux rejettent aussi des déchets pouvant être responsables de pollutions microbiennes et d’apports en nutriments  dans les eaux du lagon ;
  • le fonctionnement des moteurs génère une pollution sonore qui peut perturber certains organismes marins, tels que les tortues, les dugongs ou les cétacés ;
  • l’ancre et la chaine des navires peuvent endommager les récifs ou les herbiers lorsqu’ils sont mal utilisés ;
  • les organismes marins (tortues, dugongs, cétacés, serpents) peuvent être percutés par des bateaux ou des jets-skis ;
  • enfin, les navires de grande taille équipés de ballast peuvent être la cause d’introduction d’espèces envahissantes.

On peut noter aussi que le risque de marée noire n’est pas nul.


Nbre de navires de commerce ayant transité
au Port autonome de Nouméa en 2009 : 963

Quantité de marchandises débarquées au Port
autonome de Nouméa en 2011 : 5 193 000 tonnes

Album

Sources
  • ISEE. Transport. ISEE-TEC édition, 2006.
  • Port autonome de Nouvelle-Calédonie. Site internet du Port autonome [en ligne]. http://www.noumeaport.nc/ (consulté le 16/03/2012)