Les incendies : notre environnement en danger !

 

Les incendies sont des feux non maîtrisés. C’est à proximité des routes et des bâtiments qu'ils se déclarent le plus, initialement allumés comme pratique agricole (écobuage), comme technique de débroussaillage et de lutte contre les espèces envahissantes, comme technique de chasse, lors de conflits, par malveillance, ou simplement par irresponsabilité (ex. : mégots de cigarettes), etc.

 

Quelles conséquences sur l’environnement ?

Augmentation de l’érosion
La disparition du couvert végétal engendre l’érosion des sols qui étaient autrefois protégés par le feuillage et stabilisés par les réseaux de racines. Les conséquences sont des glissements de terrain à l’origine de graves désordres, et le colmatage des creeks causant leur appauvrissement.

Diminution de la ressource en eau et de sa qualité
La forêt joue un rôle de régulateur dans le cycle de l’eau. Durant la saison des pluies, elle se gorge d’eau telle une éponge, et optimise l’infiltration des eaux en freinant le ruissellement, ce qui limite les crues. Pendant la saison sèche, elle restitue cette précieuse ressource, et limite les effets de la sécheresse. La destruction de la forêt par le feu augmente la sensibilité des sols à l’érosion, et agit sur la fréquence et l’intensité des crues. Le feu perturbe ainsi le fonctionnement naturel des bassins-versants, la ressource disponible en eau et sa qualité.

Perte de biodiversité
Un incendie détruit la végétation et la faune qu’elle abrite, de même qu’il dégrade la fertilité du sol en détruisant la microfaune et les champignons : les espèces endémiques et surtout micro-endémiques risquent ainsi de disparaître.

Appauvrissement et réduction de nos forêts
Les incendies participent à la fragmentation et à l’isolement des formations forestières, au même titre que la construction de routes, de pistes, l’urbanisation et l’exploitation minière. Par le découpage de forêts en morceaux de plus en plus petits et de plus en plus éloignés les uns des autres, on risque, à terme, leur disparition définitive.

Dérèglement climatique
La combustion des végétaux dégage dans l’atmosphère des gaz à effet de serre, en particulier du CO2, contribuant ainsi au dérèglement climatique à l’échelle de la planète. Vu l’ampleur du phénomène, on peut s’attendre à ce que sa contribution à la «note carbone» de la Nouvelle-Calédonie, en cours d’évaluation, ne soit pas négligeable !

Espèces envahissantes
La destruction des forêts facilite l’installation d’espèces animales et végétales envahissantes qui, parce qu’elles sont très compétitives, augmentent le risque de disparition des espèces locales et endémiques.

Pollution atmosphérique
Les fumées contiennent des polluants (particules fines, etc.) pouvant dégrader la qualité de l’air.

Perturbation des écosystèmes marins
L’érosion augmente les apports de particules de terre dans les cours d’eau, puis dans le lagon, contribuant à envaser les herbiers et les récifs du bord de mer qui jouent le rôle de nurseries et fournissent des habitats à la faune marine (mollusques, crustacés, poissons, etc.).

 

Un phénomène très variable d’une année à l’autre

S’il existe une saison « à haut risque », il n’y a pas de règle quant à l’ampleur du phénomène selon l’année. Et c’est logique ! En matière d’incendies comme de météo, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Le nombre et l’étendue des incendies sur une année dépendent des conditions météorologiques (température, humidité, vent), de l’intensité de la sécheresse, donc de l’état de la végétation, et bien sûr du facteur humain… autant de paramètres difficiles à prévoir !

 

 

 

Vous trouvez cela décourageant ? Il ne le faut pas ! Collectivement, nous pouvons agir : en corrigeant nos comportements, nous pouvons enrayer le phénomène.

 

 

 

La répartition géographique des incendies

L’étude de la superposition des départs d’incendies de 2001 à 2017 montre que certains endroits se démarquent nettement. On les appelle des « points chauds », c’est-à-dire des zones qui sont touchées par des incendies de façon forte et répétée.

Sur la carte ci-dessus, on peut déduire de grandes tendances :

  • la province Nord est la plus touchée,
  • la côte Est de la Grande Terre subit plus d’incendies que la côte Ouest,
  • l’île des Pins, Thio-Canala, Houailou, Ouégoa et Koné apparaissent comme des points chauds,
  • la côte Oubliée semble épargnée.

 

Les ressources

Les dispositif incendies de l'OEIL : des outils pour tous les publics

Pour mesurer l'ampleur de cette pression et aider à mettre en place des mesures de gestion adaptées, il faut avoir une connaissance fine de la façon dont les écosystèmes sont impactés. C'est dans ce but que l'OEIL, avec l'aide de ses partenaires, a développé des outils de surveillance et d'analyse de l'étendue de l'impact environnemental des incendies, sur la base d'images satellitaires. 

La documentation de l'OEIL 

Plaquette Les incendies : notre environnement en danger

Bilans annuels des incendies :


 

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