Observatoire de l'environnement Nouvelle Calédonie

Deux nouvelles méthodes pour améliorer le suivi de nos cours d'eau

En Nouvelle-Calédonie, la détermination de l’état écologique d’un cours d’eau ne s’appuyait, jusqu’alors, que sur deux indicateurs, l’IBS et l'IBNC basés sur l’étude des macro-invertébrés alors même que les méthodes standardisées (DCE) préconisent de disposer d’indicateurs sur trois compartiments différents.

L’OEIL, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et leurs partenaires ont restitué, le 29 mars 2019, deux études ayant abouti à des avancées concrètes pour des suivis plus adaptés des cours d’eau de Nouvelle-Calédonie :

► La standardisation des méthodes de suivi des peuplements de poissons et crustacés dans les cours d’eau de Nouvelle-Calédonie

Les partenaires du projet : AFB, DAFE, gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, OEIL, N. Charpin, Erbio, Bio eKo, Ecotone

La pêche électrique est employée en Nouvelle-Calédonie pour le suivi des poissons d’eau douce. Cependant des disparités dans les protocoles mis en œuvre ont été constatées, limitant la capacité à détecter d’éventuelles perturbations du milieu. Une expertise des méthodes locales d’inventaires a été réalisée pour établir un protocole standardisé de pêche électrique pour la Nouvelle-Calédonie. Les faiblesses et différences identifiées dans les pratiques des prestataires locaux ont fait l’objet de recommandations de standardisation qui ont été réunies, en février 2019, dans un guide destiné à l’usage des commanditaires et opérateurs du territoire. Cette mission a également révélé la nécessité de procéder à des tests complémentaires pour la détermination d’une méthode de pêche électrique pleinement adaptée aux spécificités locales.

Les documents :

Guide méthodologique et technique

Rapport de mission

► La publication d’un nouvel indicateur : l’Indice Diatomique de Nouvelle-Calédonie (IDNC)

Les partenaires du projet : CNRT, gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, OEIL, Asconit, Bio eKo, Eco In’Eau, Irstea, J. Marquié, province Sud

Les diatomées benthiques ont des sensibilités différentes des macro-invertébrés face aux altérations anthropiques qui s’exercent sur les milieux aquatiques : moins sensibles à l’hydromorphologie, ils témoignent alors plus spécifiquement de la qualité physicochimique des cours d’eau.  L’IDNC est d’ores et déjà opérationnel sur l’ensemble du territoire calédonien (hors îles Loyauté). Il est aujourd’hui proposé comme un outil complémentaire de suivi aux gestionnaires et aux bureaux d’études. Un guide de mise en œuvre a été publié pour apporter un cadre de travail permettant de limiter les disparités inter-opérateurs aux étapes principales de sa mise en œuvre : le prélèvement, le traitement des échantillons et l’analyse des inventaires. Il détaille l’échantillonnage des diatomées jusqu’au calcul de la note indicielle, tout en précisant le traitement des échantillons, la confection des lames permanentes, la réalisation des inventaires diatomiques et la bancarisation des données.  Les documents : Guide méthodologique et technique Guide d'identification Rapport final de l'étude

M. Coste

Un atelier sur le terrain

Cette restitution a été suivie d'une mise en pratique de l'IDNC sur le terrain, le lundi 1er avril, pour former les futurs utilisateurs de ce nouvel outil d’évaluation de l’état des cours d’eau de Nouvelle-Calédonie, à savoir les bureaux d’études, commanditaires de suivis environnementaux et gestionnaires de l’environnement. Cette matinée était animée par un opérateur formé aux prélèvements et suivi des diatomées. Elle était rythmée par les démonstrations et mises en pratique des participants.