L'aquaculture

L’aquaculture se développe en Nouvelle-Calédonie depuis une trentaine d’années. Il s’agit essentiellement d’élevages de crevettes, surtout développés sur la côte Ouest.

La crevetticulture, après avoir connu un pic d’activité au début des années 2000, traverse actuellement une crise. Les élevages de crevettes rencontrent des difficultés pour maintenir leur niveau de production toute l’année. Les crevettes calédoniennes sont en effet sensibles à deux maladies saisonnières d’origine bactérienne (appelées « syndrome d’été » et « syndrome d’hiver »). Ces maladies entraînent une mortalité importante dans les bassins et des problèmes pour la reproduction. Malgré cela, l’export (au japon essentiellement) des crevettes d’élevage calédoniennes représente le deuxième secteur d’exportation après le Nickel.

Des projets d’élevage de poissons sont également menés sur le Territoire. L’implantation d’une pisciculture est à l’étude dans la baie de N’Go (Mont Dore) pour la production de picots rayés.

L’aquaculture engendre des impacts sur l’environnement

Les fermes aquacoles sont implantées sur le littoral, souvent dans des zones de mangrove. La construction de ces installations implique une destruction partielle du milieu naturel. Ça n’est pas la mangrove elle-même qui est touchée mais les tannes et prés salés situés juste en arrière de la mangrove.

Des études ont montré que ces fermes entrainent une augmentation des dépôts de particules de terre à l’embouchure des cours d’eau sur lesquels elles sont implantées. Ainsi, la mangrove est modifiée. En revanche, l’impact de cet apport en particules sur les mili

L’aquaculture rejette des eaux usées dans le milieu

L’aquaculture rejette des eaux usées dans le milieu. Ces eaux usées contiennent des contaminants organiques tels que les antibiotiques utilisés pour traiter les larves de crevettes à l’écloserie ou des antioxydants (utilisés pour que les crevettes mortes gardent une belle couleur sur les étals des marchés). Ces eaux usées sont aussi chargées en nutriments (excréments des crevettes, débris de nourriture). Là encore, l’impact de ces eaux usées sur les milieux naturels environnants n’a pas été caractérisé.




Production de crevettes en 2005 : 2 339 tonnes

Sources
  • M. Juncker et G. Bouvet. Introduction à l’étude des pressions et des menaces sur les écosystèmes littoraux de Nouvelle-Calédonie, CRISP, 2006.
  • Publication de l’IEOM. L’aquaculture de crevettes en Nouvelle-Calédonie, Numéro 26, Novembre 2010.
  • S. Virly. Évaluation de l’impact de l’aquaculture de crevettes sur les mangroves de Nouvelle-Calédonie. ZoNéCo, 2005.

Boite à outils

_

En savoir +

Inscription

Recevez notre newsletter !