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Dans le lagon Sud, la zone concernée par l’inscription au patrimoine mondial constitue le principal territoire de reproduction de la population de baleines à bosse de Nouvelle-Calédonie (Garrigue et al., 2001). La baleine à bosse est aujourd’hui emblématique du lagon Sud, et possède une symbolique pour les populations locales puisque leur arrivée chaque hiver est liée au cycle de l’igname.
En dehors de l’activité d’observation des baleines à bosse, le lagon Sud fait également l’objet d’une fréquentation maritime de plus en plus soutenue (Schaffar et Garrigue, 2008). En effet, il constitue une zone d’utilisation récréative pour de nombreux plaisanciers, et une zone de transit pour les bateaux industriels. La mise en exploitation prochaine d’un nouveau site minier par l’entreprise Vale Inco induira une augmentation supplémentaire du trafic maritime dans la zone d’occupation des baleines. Une fréquentation maritime soutenue est susceptible de constituer une nuisance pour les cétacés. Une modification de l’utilisation géographique d’une zone par les baleines à bosse en réponse à une augmentation du trafic a déjà été démontrée sur différents sites (Salden, 1988 ; Baker et al., 1989).
Dans l’objectif d’assurer la conservation de la population de baleines à bosse de Nouvelle Calédonie, il est essentiel d’évaluer le respect des mesures de gestion du whale watching mises en place, et de suivre l’évolution de l’activité d’observation des baleines et de la fréquentation maritime dans le lagon Sud.
Dans ce contexte, la province Sud a consulté Opération Cétacés afin d’effectuer un suivi de ces paramètres au cours de la saison d’observation 2008. Une base de données sera élaborée à partir des informations collectées et permettra, une fois finalisée, d’évaluer l’efficacité des mesures de gestion, notamment en termes de diminution de l’impact du whale watching sur les baleines. Les résultats issus de cette étude seront mis en perspective des informations disponibles pour les saisons d’observations antérieures et permettront de formuler des recommandations pour la gestion des ressources naturelles du lagon Sud et de l’écosystème dont elles dépendent.