A travers les opérations de reboisement, c'est le problème général du développement de la société mélanésienne qui est posé. Contrairement à ce que l'on veut trop souvent croire, cette société n'est pas figée, mais vivante : elle réagit aux contraintes du monde moderne, résiste, se transforme. C'est la logique et la cohérence de ces résistances, de ces transformations, qu'on a cherché à mettre au jour, en confrontant trois séries de facteurs : l'organisation sociale et l'idéologie propres au milieu mélanésien, les séquelles du rapport colonial, la rationalité technocratique et ethnocentrique des projets de développement imposés par l'Administration. En donnant d'abord la parole aux Mélanésiens les plus humbles, à ceux qui sont habituellement condamnés au silence, c'est tous les mélanésiens que l'on voudrait inciter à prendre leur place, toute leur place dans le débat sur le développement. (Résumé d'auteur)
