L'inégale répartition foncière entre Européens et Mélanésiens est le support d'une revendication politique et culturelle qui aboutit, de 1978 à 1985, à la mise en place des premières réformes foncières qu'ait connu la Nouvelle-Calédonie. Les rétrocessions foncières et les dispositions accompagnatrices débouchent sur une multiplication sans précédent des groupements d'élevage mélanésiens. Toutefois, l'utilisation des terres rétrocédées met en évidence des transformations de pratiques dans les accès des mélanésiens à la terre, au regard des situations précoloniales : avantages des terrains de plaine sur ceux de montagne; accentuation des différenciations socio-économiques; une sédentarisation qui induit des remembrements d'espace précoloniaux; des regroupements de droits fonciers et des réajustements fonciers entre les groupes (Résumé d'auteur)