En Nouvelle-Calédonie, les particularités de la faune des milieux sur sols ultramafiques se traduisent par un endémisme local aux niveaux spécifique et générique. De grandes différences sont cependant observées selon le groupe taxonomique considéré. L'aire de plusieurs phytophages (#Lepidoptera$, #Coccoidea$, #Thysanoptera$ gallicoles...) est logiquement restreinte aux zones sur péridotites dont leurs plantes-hôtes sont endémiques. La répartition "ultramafique" de certains prédateurs, invertébrés (#Aranea$) ou vertébrés (#Squamata$), s'explique moins simplement. Les premières études sur la structure des peuplements des arthropodes forestiers de la canopée indiquent, aux niveaux taxonomiques supérieurs (ordre, superfamille), des différences sensibles avec des milieux comparables dans d'autres aires géographiques : prépondérance des brouteurs d'épiphytes (principalement #Collembola$), importance des prédateurs autres qu'insectes (principalement #Aranea$), faible importance des fourmis. Il semble également que ces milieux hébergent une faune qualitativement riche (haute diversité) mais quantitativement pauvre (faibles effectifs par unité de surface). Mais l'interprétation de ces observations est difficile et l'information biogéographique est souvent insuffisante pour que l'on puisse avancer des conclusions solides. La polarité des échanges faunistiques entre les zones ultramafiques et les autres zones d'endémisme en Nouvelle-Calédonie reste à préciser pour une majorité de groupes. (Résumé d'auteur)