Les récifs

Les récifs coralliens sont constitués de multiples colonies coralliennes. Celles-ci sont le résultat d’une association entre une algue et un animal microscopique, le polype. Le squelette calcaire de ces colonies forme des constructions : les récifs coralliens. On trouve des récifs coralliens dans toutes les mers tropicales. En Nouvelle-Calédonie, il s’agit d’environ 4 500 km² de récifs, dont il est souvent admis qu’ils sont en bon état de conservation.

Il existe différents types de récifs coralliens : récifs frangeants, récifs intermédiaires et barrière récifale notamment. Ils sont répandus tout autour de la Grande Terre, des îles Loyauté et des récifs éloignés (Entrecasteaux et Chesterfield). La barrière récifale néo-calédonienne mesure 1 500 km de long. C’est le plus grand récif barrière au monde devant la Grande Barrière d’Australie qui s’étend sur une plus grande longueur mais qui n’est pas continue.



Superficie en Nouvelle-Calédonie : 4 500 km²
Superficie en province Sud : 2 000 km²
Une réserve marine de biodiversité

Les récifs coralliens sont les écosystèmes marins les plus riches. Ils sont l’équivalent marin des forêts humides tropicales terrestres. Dans ces récifs, il existerait plus de 15 000 espèces animales , dont au moins 350 espèces de coraux, 5 500 de mollusques, 5 000 de crustacés et plus de 2 300 de poissons. Malgré cette forte richesse spécifique, l’endémisme est faible (seulement 5 %).

La barrière récifale agit comme un véritable bouclier contre la houle du large et protège donc les côtes néo-calédoniennes.

Les récifs coralliens sont une véritable source de
richesses pour la Nouvelle-Calédonie.

Ils abritent une faune abondante qui constitue une ressource alimentaire importante pour les populations locales. Ils sont aussi un atout majeur pour le développement du tourisme dans l’archipel, notamment grâce à la plongée qui amène de nombreux adeptes sur le Territoire.

Les récifs nous rendent service ! Ils…

•   nous approvisionnent en nourriture par la pêche et la cueillette,

•   régulent le climat en captant le CO2,

•   abritent de nombreux animaux et végétaux et représentent donc une réserve de ressources génétiques,

•   atténuent la puissance des vagues et stabilisent les fonds,

•   ont une valeur culturelle forte et représentent un intérêt économique majeur pour le tourisme.

Les récifs coralliens, menaces et enjeux

Les récifs coralliens sont fragiles. Les coraux poussent lentement et sont assez cassants.

Les tempêtes et les cyclones sont souvent suffisamment puissants pour occasionner des dégâts importants sur les colonies coralliennes.

Le corail est également sensible aux changements de son milieu de vie. Une augmentation de la température de l’eau de quelques degrés peut conduire au blanchissement des coraux et souvent à leur mort. Les coraux sont par ailleurs sensibles aux pollutions chimiques et souffrent lorsque les particules en suspension dans l’eau deviennent trop nombreuses, provoquant leur étouffement.

La plaisance constitue une réelle menace pour les coraux. Une ancre mouillée sur un récif peut endommager en peu de temps plusieurs dizaines de mètres carrés de coraux. De même, un plongeur peut, d’un seul coup de palme, casser une branche de corail qui a mis plusieurs années à pousser.

Il existe également une étoile de mer, l’Acanthaster planci ou « coussin de belle-mère », qui se nourrit de polypes et détruit des colonies entières de corail.

Les coraux, des animaux qui forment les récifs

Les coraux sont constitués de colonies de polypes (des animaux très petits). Les polypes contiennent des algues : en échange d’un abri, les algues fournissent aux polypes de l’énergie et de l’oxygène grâce à la photosynthèse. Cette association à bénéfice réciproque est une symbiose. Chaque polype construit son squelette calcaire dans lequel il peut se rétracter pour se protéger. Cette construction est très lente : quelques millimètres à quelques centimètres par an selon les espèces. On trouve près de 350 espèces de coraux en Nouvelle-Calédonie. Ces coraux présentent des formes très diverses. Certains sont branchus, d’autres forment des plateaux ou des boules.

Espèces animales peuplant les récifs coralliens

Les récifs coralliens, de par leur structure complexe, présentent de nombreuses cachettes et constituent l’habitat d’une faune très dense. On y trouve majoritairement des invertébrés avec plus de 5 500 espèces de coquillages, vers marins, limaces de mer et autres mollusques (dont notamment le Nautile).. On trouve également de nombreux poissons, de toute taille. Parmi ces poissons, près de la moitié ne fréquentent que les récifs coralliens. D’autres circulent dans le lagon et vivent aussi dans d’autres habitats tels que les herbiers ou les fonds sableux.

Sources
  • C. Payri et B. Richer de Forges. Compendium of marine species from New Caledonia. IRD, 2007.
  • O. Gargominy. Biodiversité et conservation dans les collectivités françaises d’outre-mer. Collection Planète Nature. Comité français pour l’UICN, Paris, France. 2003.
  • S. Andréfouët et D. Torres-Pulliza. Atlas des récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie, IFRECOR Nouvelle-Calédonie, IRD, 2004.
  • Gouvernement. SERVICE_Classification géomorphologique des récifs de la Nouvelle-Calédonie, [Service]. http://carto.gouv.nc/arcgis/rest/services/geomorphologie_recif/MapServer (consulté le 18/02/2012).
  • P. Laboute et R. Grandperrin. Guide des poissons de Nouvelle-Calédonie. Ed. Catherine Ledru, 2009.
  • P. Laboute, M. Feuga et R. Grandperrin. Le plus beau lagon du monde. Ed. Catherine Ledru, 1999.
  • G. Lasne. Les coraux de la Nouvelle-Calédonie : synthèse bibliographique. Ed. CRISP et IRD, 2007.